Il m’arrive parfois d’accompagner une personne sur son chemin spirituel ou de faire avec elle le point sur une expérience. Les paroles de compagnonnage ont toujours la couleur de la vérité. Elles n’ont jamais pour racine le dénigrement ou le jugement. Au contraire même, les paroles qui font grandir et mettent en confiance sont celles qui rendent réalistes les aspirations à vivre heureux, à aimer, à donner, à être pour l’autre… l’étrange, celui que l’on ne connaît que trop mal.

Chacun rêve de paix, de conciliation, de considération, quand il ne laisse pas libre court à ses blessures, à ses égoïsmes ou à ses violences. Il en est de même des Etats qui cherchent le bien des personnes et des peuples. Les devises « liberté, égalité, fraternité », qui marquent la quête de notre histoire nationale, en sont l’expression singulière.

Qui ne « craque » pas devant le sourire d’un enfant, un geste de tendresse, un baiser qui manifeste le pardon donné ? Qui ne se dépasse pas pour venir en aide à une personne brusquement en situation de détresse ?

Chacun rêve de ce temps et de ce lieu ou tous vivraient en paix dans le respect des particularités. Certains vont jusqu’à donner pour cela leur propre vie.

« I have a dream » proclamait le Pasteur Martin Luther King lors de son plus important discours à la Marche vers Washington en 1963 pour l’accès aux mêmes droits civiques pour tous et que cessent enfin dans les esprits et les cœurs le compromis souvent implicite avec les discriminations raciales.

Chacun l’espère et le proverbe populaire le dit si bien : « Après la pluie vient toujours le beau temps ». Au-delà de ses difficultés, de l’aridité même de certains moments de son existence, c’est le bonheur que l’homme cherche, une ère de paix, un règne de l’amour, une culture de la bénédiction.