Sur un plan d’eau agité, une barque en forme de drakkar semble affronter les éléments. Des personnages debout sont inquiets, mais l’un d’eux est assoupi.
Le ciel est habité en la circonstance par la présence de monstres entêtés qui semblent souffler la tempête et mettre en péril l’embarcation.
Les flots se déchaînent entre deux rives et pas seulement en surface. La barque ne semble pas surchargée, sa direction semble assurée par un gouvernail profondément enfoncé dans l’eau chaotique.
Dans cette barque deux personnages sont représentés deux fois, comme pour montrer l’unité d’action, de lieu et de temps. Il s’agit de Jésus (IHC XPCIHC XPC : Monogrammes en lettres grecques qui signifient Jésus Christ.
Dans IHC, I et le H sont les premières et C la dernière lettre du nom IHSOUS, pour Jésus. Le H est la lettre grecque éta et se prononce "É", le C correspond au S (d'où le monogramme IHS en latin, interprété comme Jesus Hominum Salvator, Jésus Sauveur des Hommes).
Dans XPC, le X correspond au Ch (comme dans Choeur), le P au R. XPC est donc en grec le monogramme de Christos, le Christ. Les petits traits au-dessus des deux monogrammes indiquent qu'il s'agit d'abréviations.) et d’un apôtre (APtI). Jésus dort. L’apôtre le réveille et le supplie d’agir. Jésus se dresse à la proue du bateau et commande au vent et à la tempête de se calmer. Le manteau de Pierre a changé de couleur, il a pris la teinte du bois dont est fabriquée la barque.

Mais qu’est donc cette barque ? Celle de l’envahisseur, du conquérant ? Celle des pêcheurs du lac de Génésareth qui chaque nuit prennent la mer pour subvenir, par le travail de la pêche, aux besoins de leurs familles ? Celle de l’Eglise qui apprend à traverser les tempêtes et s’exerce à la confiance ; qui apprend à se laisser conduire sur l’autre rive par la puissance de l’Esprit plus forte que l’adversité ?