« Il (Jésus) parle souvent de son père. Un adulte qui parle de son père, c’est un homme qui réchauffe une ombre. Lui, c’est différent. On dirait, comme il en parle, que son père n’est pas dans le passé mais dans l’avenir.
Son père a le verbe haut. Sa voix effarouche les bêtes et les hommes. Le père a la réputation d’orage, le fils vient l’apaiser, l’apprivoiser. »

« Quel étonnement quand j’ai remarqué, il y a peu de temps, le parti pris étrange qu’a le Christ de ne jamais employer, lorsqu’Il parle, les mots expressifs d’un lien de parenté, frère, mère, enfant, père, dans leur sens précis et usuel où les maintiennent les évangélistes. Il les fait, Lui, servir à sa visée d’une famille universelle où Dieu serait le seul père et tous les autres nos frères, nos mères et nos enfants ! J’admire, vraiment : les mots qui portent le plus grand amour possible, le Christ les applique à toute l’humanité, loin de les réserver à son proche entourage, comme nous le faisons, et comme Lui ne fait pas. »