Après les expressions de louange adressées à Dieu « que ton Nom soit sanctifié », « que ton règne vienne » et « que ta volonté soit faite », cette demande paraît bien terre à terre !

Depuis nos parents les plus éloignés nous savons que nous « gagnons notre pain à la sueur de notre front »… nous n’attendons pas que le pain nous tombe du ciel !

A la rigueur, pendant que nous nous occupons du tri de nos surplus et que des pauvres manquent de tout, mieux vaudrait-il dire « Donne-leur aujourd’hui du pain sans compter ! »

A moins que cette simple demande, après avoir évoqué honneur, puissance et autorité, puisse signifier notre demande de garder une attitude d’enfant vis-à-vis de Dieu, enfant qui dépend aujourd’hui comme demain de la volonté de son père : attitude de dépendance, attitude de confiance.

Attitude aussi de pauvreté, de cette pauvreté qui rend libre. Comme la manne au désert ne gardait qu’un jour puis se « gâtait », de même notre pain de ce jour nous suffit si nous ne voulons pas que le surplus nous gâte.

Attitude de solidarité, d’équité, de fraternité qui nous fait dire NOTRE Père… donne-NOUS… NOTRE pain. C’est ensemble que nous mangeons ce pain, ensemble que nous grandissons.