Rencontre
nationale des APS du 9 octobre 2002 à Antony |
Intervention du Père Emmanuel LAFONT
Merci beaucoup de votre accueil et merci d'applaudir au début, c'est plus sûr !
Chers Amis,
Je voudrais d'abord
vous dire la joie que j'ai d'être parmi vous et l'honneur que je ressens
de vivre cette journée avec vous. Une joie d'autant plus grande que nous
sommes, vous le savez, à l'aube de la semaine missionnaire mondiale qui
va se vivre dans le monde entier à partir de dimanche prochain et pour
laquelle nous avons invité en France 18 évêques étrangers
- j'ai failli être en retard d'ailleurs - et certains ont peut-être
eu peur que je sois en retard car je reviens d'Orly où j'accueillais
un évêque malgache qui passera dans un ou deux de vos diocèses.
J'espère que vous aurez l'occasion, à travers ces évêques
et aussi à travers les volontaires laïcs français revenus
en France, vous aurez la chance de vous ouvrir pendant cette semaine à
la vitalité des églises du monde. C'est une joie aussi, parce
que le conseil missionnaire national qui s'est réuni au mois de juin
a demandé à la Coopération Missionnaire de mettre en priorité,
pour les années à venir, le travail auprès des enfants
et des jeunes pour les ouvrir à la dimension universelle de la mission.
C'est dire que vous rencontrer aujourd'hui, représente pour nous une
chance.
Je dis " pour nous " parce que Bénédicte Duhamel, responsable
nationale de l'Enfance Missionnaire, est là, avec moi, aujourd'hui. C'est
elle qui écrit pour vous un certain nombre de documents pour vous aider
au moment de l'Avent, au moment de Noël et tout au long de l'année
à donner cette dimension universelle à l'ouverture missionnaire
des enfants.
On m'a demandé de vous parler de la mission ecclésiale de l'Eglise. L'origine de la mission, il faut, pour la comprendre, revenir à Vatican II dont nous allons célébrer demain, le 40e anniversaire de l'ouverture en même temps que nous célébrerons la fête du bienheureux Jean XXIII puisqu'il a été béatifié et le Pape Jean-Paul II a souhaité que sa fête tombe le jour de l'ouverture du concile. Vatican II a publié un document très important, un décret sur l'activité missionnaire de l'Eglise : " Ad Gentes ", un décret auquel le Père Congar a beaucoup travaillé, comme il le dit sans son " journal du Concile ". Je vous souhaite à tous de vous le procurer et de le lire. C'est une manière assez exceptionnelle de retrouver ce qu'a été, pour notre Eglise le concile Vatican II, un retour aux sources missionnaires de la vie de l'Eglise. Dans Ad Gentes, le premier chapitre, largement rédigé par le Père Congar, situe la mission au cur même de la Trinité. La mission de l'Eglise trouve en effet son origine dans le projet de Dieu le Père, un projet qui sera réalisé par le Fils dans l'Esprit Saint. Quel est le projet du Père ? Il est simple. Le Père a créé l'humanité toute entière pour entrer dans une alliance d'amour avec elle et ainsi faire participer tous les hommes et toutes les femmes, tous les enfants de tous les temps à la vie qu'il possède en plénitude qui est une vie de relation et une vie d'amour. C'est tout simple. Dieu nous a créés par amour pour nous donner une vie qui soit une vie de plénitude. Voilà le projet de Dieu pour l'humanité. Et donc, c'est à partir d'un regard d'amour et de tendresse sans limites de Dieu pour tous les hommes et toutes les femmes que nous devons situer cette mission. Le projet de Dieu le Père s'est déroulé dans l'histoire de l'humanité à travers ce qu'on appelle l'histoire du Salut. Dieu a préparé le salut en se révélant progressivement aux hommes de beaucoup de cultures et à travers beaucoup de religions. Il a commencé de se révéler en choisissant un peuple et, à travers ce peuple, il a préparé la venue de celui qui serait la plénitude de sa révélation : Jésus. Jésus est venu nous révéler la tendresse du Père. Je reviendrais tout à l'heure sur cette mission de Jésus puisque c'est d'elle que nous allons tirer notre propre dynamisme missionnaire et que nous allons comprendre le rôle unique, car il ne devrait pas y en avoir d'autres, le rôle unique de l'Eglise de Jésus-Christ : révéler au monde la tendresse de Dieu le Père. L'uvre du Christ ne se fait pas seulement extérieurement, elle se réalise à travers la présence, - j'allais dire souterraine, mais non ! c'est une présence intérieure -, la présence de l'Esprit de Dieu qui habite toute chair, qui, comme le dit Olivier Clément, ruisselle sur le monde et qui ne cesse, de l'intérieur du cur de l'homme, de l'ouvrir à la réalité du projet de Dieu et au message de Jésus-Christ pour son bonheur et pour le bonheur de tous.
Alors voilà l'origine de la mission. Relisez simplement, faites votre miel de ces textes de Vatican II. Vous n'avez plus d'excuse. Il n'est même plus nécessaire d'aller à la Procure pour vous procurer les documents du Concile. Titillez votre souris et vous téléchargez n'importe lequel de ces documents en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.
La deuxième
chose que je voudrais dire, c'est que ce monde a un besoin fantastique de l'Evangile.
Je ne vais pas épiloguer la-dessus, mais quand je pense à tout
ce que le 11 septembre a entraîné déjà, de peurs,
de réflexes de défense, de crispation des uns et des autres, de
tentations de s'enfermer sur soi et d'exclure les
"autres ", quand je pense à la violence que nous vivons tous
les jours et que vous vivez vous aussi tous les jours, quand je pense à
ce besoin de sécurité que nous avons dans nos pays qui vieillissent
et qui se traduit par des projets de loi dont nous parlions au conseil de la
solidarité il y a deux jours, qui risquent malheureusement de favoriser
encore plus le rejet du pauvre, de l'étranger, du sans-papiers, de la
prostituée, des gens du voyage... Il ne s'agit pas de faire la guerre
aux pauvres, il faudrait faire la guerre à la pauvreté, quel défi
! Or ce défi est au cur du projet de Dieu, lui qui est venu pauvre
parmi les pauvres et qui renverse les puissants de leur trône et élève
les humbles. Pour dire en quelques mots certains des défis que nous pose
le monde actuels, je voudrais vous raconter ce qui s'est passé en Australie
il y a trois ans, lorsqu'un membre du gouvernement a rassemblé une vingtaine
de jeunes qui sortaient du bac et qui allaient entrer dans les études
supérieures. Il leur a dit : qu'est-ce que vous voudriez dire aux responsables
de votre pays ? Les jeunes se sont rassemblés et ils ont dit : nous avons
trois choses à vous dire :
C'est assez extraordinaire de voir ces jeunes-là dire, un peu à la fois positif et en creux, leur soif de vivre sur une terre où nous puissions non seulement nous respecter les uns les autres mais aussi la terre qui nous est donnée et que nous n'avons pas le droit de saccager, et leur soif d'une éducation qui permette de grandir. Mais une éducation qui permette de grandir, vous savez, c'est une éducation qui donne des lignes de force et un peu de discipline. Rappelez-vous ce beau proverbe : un fleuve sans rives devient marécage. C'est dire que l'éducation, ne peut être comme un barrage qui empêche le fleuve de descendre mais doit ressembler aux rives qui évitent que l'eau de s'évanouisse.
A l'intérieur de du projet de Dieu qui est un projet d'alliance, un projet de bonheur pour tous et en même temps en réponse à ce monde étonnamment assoiffé de fraternité, de solidarité, de paix, de justice, se situe la mission de l'Eglise : témoigner de l'Evangile. Alors je voudrais dire trois choses :
D'abord, en quoi consiste la Mission ? Elle consiste à témoigner et à révéler la tendresse de Dieu. Il y a une formule qui court beaucoup et par rapport à laquelle j'ai un tout petit peu de réticence. C'est lorsqu'on dit : il s'agit de révéler Jésus-Christ. Oh, j'aime trop le Christ pour le mettre de côté. Mais il me semble que le Christ, lui, est entièrement tourné vers son Père, il est venu pour nous révéler la tendresse de son Père, il est l'icône, l'image parfaite, ce par quoi nous pouvons voir le Père puisqu'il disait à Philippe : " Philippe, qui me voit, voit le Père. Comment peux-tu dire : montre-nous le Père ? " (cf. Jn 14,8-9). Le Christ est celui par lequel nous pouvons rejoindre le Père, le découvrir, c'est vers le Père que le Christ nous dirige, nous convie, et, si donc nous sommes envoyés comme le Christ, nous devons, comme le Christ amener les gens par lui, vers le Père. Parler ainsi, c'est remettre le projet et l'expérience de Jésus-Christ dans cette dimension trinitaire qui est la dimension totale de la révélation chrétienne. Le texte du Concile Ad Gentes que j'ai cité tout à l'heure le fait avec beaucoup de finesse.
La deuxième raison pour laquelle je préfère une autre formule, c'est que, Michel Serain en parlera mieux que moi encore tout à l'heure, dans un souci de dialogue avec les autres religions, bien situer notre amour de Jésus-Christ au cur du mystère de la Trinité peut aider à éviter des formules qui risquent de bloquer le dialogue au lieu de le faciliter. Oui, notre mission est de révéler le Père de Jésus-Christ et la tendresse du Père de Jésus-Christ pour toute l'humanité.
Pour cela, et c'est
mon deuxième point, la mission consiste à suivre l'exemple du
Christ. Il est le premier missionnaire, le modèle de tout missionnaire,
il doit être et devenir davantage notre modèle de la mission et
de toute mission ecclésiale. Le contenu de la mission du Christ se trouve
dans un autre document, l'Encyclique de Jean-Paul II sur la mission : Redemptoris
Missio. C'est un très beau texte ! Le chapitre 2 parle du contenu
de la mission et a pour titre : Le Royaume de Dieu.
Le contenu de la mission de Jésus, c'est d'incarner, de réaliser,
de faire advenir le Royaume de Dieu sur la terre. Il l'a fait à travers
deux gestes, écrit le Pape : guérir et pardonner. C'est dire que
la mission de Jésus a d'abord été une mission en actes
avant d'être une mission en paroles et que la parole de Jésus a
été percutante parce que c'était une parole à la
manière hébraïque, à la manière biblique. Car
dans la Bible, Il n'y a qu'un mot pour désiger la parole et l'action
: davar. Davar, c'est une parole qui agit, qui est efficace, qui transforme.
On le voit dès le début du Premier Testament, dans le récit
de création : Dieu dit , et ainsi fut fait !.
Jésus réalisait donc la venue du Royaume par un double signe :
guérir et pardonner. Ce faisant, il s'adressait à tous les besoins
de l'homme : les besoins matériels, les besoins psychologiques, les besoins
spirituels, guérissant les curs et guérissant les corps.
" Si les aveugles voient, si les boiteux marchent, si les pauvres reçoivent
la Bonne Nouvelle, c'est que le règne de Dieu est au milieu de vous "
(cf. Luc 7,18-23), répond-il aux disciples de Jean-Baptiste qui lui demandaient
: " Es-tu celui qui doit venir ? ". Sa mission révèle
la tendresse de Dieu en s'approchant, nous dit l'encyclique, auprès des
personnes qui sont le plus loin ; Et pour être sûr de n'oublier
personne, Jésus s'est assis à côté des plus loin,
des exclus, des pécheurs, des marginaux, des enfants, des femmes, des
publicains, des pécheresses, leur manifestant la tendresse et l'estime
de Dieu pour eux, répondant à chacun de ses besoins. Je trouve
extraordinaire, quand je parcours l'Evangile, de regarder la manière
dont Jésus accueille les gens viennent vers lui. Que leur dit-il ? Il
ne leur dit pas : " Je sais ce dont tu as besoin ", il leur
dit : " Que désires-tu ? Que veux-tu que je fasse pour toi ?
". C'est l'attitude missionnaire fondamentale, ouverture du cur
qui rencontre l'autre avec une telle estime qu'il désire tout simplement
le rejoindre là où il est et de répondre à ce qu'il
ressent. Bien sûr, Jésus a un projet infiniment plus grand que
ce que la personne peut rêver. Lorsque la foule est affamée de
pain, il leur donne du pain, pas n'importe comment, mais en leur permettant
de partager le peu qu'ils ont déjà. Il ne fait rien sans rien,
il suscite la solidarité entre les gens. Mais son désir, à
travers le partage de ce pain, est de révéler un autre pain tout
aussi important, pas plus essentiel non plus que le pain de la terre parce qu'il
faut bien vivre. Quand Jésus voit ce paralytique qu'on passe à
travers le toit, bien sûr, il veut lui redonner la vie du corps, mais
en même temps il lui pardonne ses péchés, l'un est signe
de l'autre et l'autre exprime ce qu'est l'un. Il n'y a pas de frontière.
Jésus ne coupe pas les personnes entre d'un côté l'esprit
et de l'autre le corps, ailleurs je ne sais quoi encore. Et lorsque l'aveugle-né
se présente devant lui, il va lui rendre la vue mais il a aussi le désir
de lui donner une vue plus intérieure : il le conduit de la vue du corps
à la vue du cur et à la vie de foi. Cf. Jn 9. La pédagogie
de Jésus est ici : il a un projet pour les hommes mais il part de là
où ils sont. Un des textes les plus beaux de l'Evangile qui m'émeut
chaque fois que j'y pense, c'est l'épisode de la femme adultère
au chapitre 8 de l'Evangile de Jean. Toute la manière missionnaire de
Jésus est là. On amène une femme qui a été
prise en flagrant délit d'adultère (ce qui m'étonne, d'abord,
c'est qu'on l'amène toute seule parce que je ne suis pas sûr que
ça se vive tout seul ce genre de comportement, mais enfin bon, supposons
que ce soit un aspect de la culture du temps qui n'existe plus aujourd'hui
)
et les gens qui l'ont amenés semblent dire à Jésus : "
comment tu vas-tu nous guider pour appliquer la loi ? " Jésus
ne répond pas, il écrit sur le sable. Des malins qui lisent dans
l'Evangile ce qui n'y est pas prétendent qu'il écrivait le nom
des concubines de certains de ceux qui étaient là
Jésus
répond, finalement : " que celui qui est sans péché
jette la première pierre ". Tout le monde s'en va. Je serais
parmi ceux qui partiraient les premiers. Mon étonnement vient du fait
qu'à aucun moment Jésus n'a voulu laisser croire ni à la
femme, ni à ses disciples, ni à ceux qui l'accusaient que ce qu'elle
avait fait était sans importance. Mais pour lui, ce qu'elle allait devenir
était plus important que ce qu'elle avait fait. Pour lui, rendre à
cette femme l'espérance, lui redonner du courage étaient plus
important que de souligner l'horreur ou le drame ou l'aspect minable de ce qu'elle
pouvait avoir fait et il savait qu'elle le savait, mais ce qu'elle ne savait
pas, c'est qu'elle avait encore une chance, qu'elle valait mieux que ce qu'elle
avait fait et que le regard de Dieu lui redonnait cette chance et cette estime.
Et c'est ça qui est magnifique dans l'attitude de Jésus, qui a
guéri cette femme au sens le plus profond du terme.
De cela, révéler la tendresse de Dieu, Vatican II nous a donné un exemple assez extraordinaire. Vatican II a été probablement l'un des conciles les plus missionnaires des 21 conciles des 20 siècles de l'histoire de l'Eglise. Missionnaire, parce que ce n'est pas un concile qui s'est réuni pour définir des dogmes, pour repousser des hérésies, pour ériger encore un peu plus haut les murs d'une forteresse, pour se méfier d'un monde toujours plus noir, non c'est un concile qui a voulu regarder le monde avec tendresse. Le jour de la clôture de Vatican II, Paul VI est interrogé pendant l'homélie ; il a dit : les générations futures se demanderont : que faisait l'Eglise à l'époque du concile ? La réponse sera : elle aimait. C'est à partir d'un regard d'amour sur le monde que nous pouvons vivre la mission ecclésiale qui nous a été confiée. C'est à partir d'un regard d'amour et de tendresse sur ceux qui nous sont confiés que nous pouvons vivre la mission ecclésiale qui nous est confiée.
Alors quelles sont les conditions de la mission ? Eh bien, j'en dirais cinq :
Voilà bien une pratique missionnaire pastorale authentique où, de fait, la Parole vient là pour éclairer, pour donner son sens à une attitude, à un geste, dans lesquels elle prend tout son sens. Cela veut pas dire non plus que tout le monde va l'accepter. En poursuivant la lecture jusqu'au chapitre 4, vous verrez que tandis que les uns adhèrent à la parole de Pierre, d'autres s'en inquiètent et commencent déjà à penser à mettre les apôtres à l'écart. Pierre et Jean subissent une première persécution à cause de ce geste et de cette parole, les chefs des prêtres ont peur qu'ils prennent leur place.
Je conclus en vous proposant un troisième texte : la lettre par laquelle Jean-Paul II nous a lancés dans le 3e millénaire : Novo Millenio Ineunte. Il nous rappelle que pour devenir missionnaires - ce à quoi nous sommes tous appelés, par notre baptême - il faut contempler le Christ et repartir du Christ. Plus nous serons associés à ce Christ, dans l'intimité d'une connaissance d'amitié, mieux nous saurons en parler et révéler la tendresse de son Père. Je me rappelle avec émotion ces mots du pape Paul VI dans son homélie à Manille en 1970, " je ne me lasserais jamais de parler de Jésus-Christ ". On sentait un ami qui avait envie de parler de son ami. Si nous ne connaissons pas le Christ comme un ami, ne commençons pas d'être missionnaire, nous n'avons pas commencé notre b.a.-ba. Le missionnaire, où qu'il soit, quelle que soit la manière dont il peut révéler le Dieu de Jésus-Christ, ne peut partir que s'il a contemplé, s'il contemple le Christ et s'il repart de lui. En même temps, le missionnaire, s'il a la Bible dans une main doit avoir le journal dans l'autre, parce que si vous n'avez que la Bible, vous allez faire des homélies superbes mais vous risquez de demeurer dans les nuages, vos paroles touchent les nuages mais ne touchent pas terre ; si vous n'avez que le journal, vous ne ferez rien d'autre que de répéter ce que tout le monde raconte. Il y aura dans vos paroles aucune révélation, aucun partage de foi, rien de nouveau, aucune " bonne nouvelle ". Toute l'alchimie missionaire se passe dans vos mains et votre cur, dans ce dialogue, en vous, entre le journal et la Bible, entre la culture et la Bible. Mais comme la vie, les événements, la culture ne cessent de bouger, il ne suffit pas d'avoir lu Le Monde l'an dernier, il faut continuer de lire aujourd'hui les différents journaux.
Je termine en rappelant cette formule de Jean-Paul II : " Le véritable missionnaire, c'est le saint. " Nous sommes tous appelés à la sainteté, comme on nous l'a rappelé dimanche. Le véritable missionnaire, c'est le saint, voilà le défi ultime lancé à chaque disciple du Christ, à commencer par moi. Dans la lettre que je viens d'évoquer, le pape nous demande de relire et de méditer le chapitre 5 de la Constitution Dogmatique Lumen Gentium du Concile Vatican II : " l'appel universel à la sainteté. " Ne vous effrayez pas trop, Oscar Wilde nous a prévenus : " Tout pécheur a un avenir et tout saint a un passé ".
Je vous remercie.
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